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Mon histoire

Du Primaire à l’Université au Faso

Dès ses premiers pas à l’école, Hugues Fabrice Zango a adopté « l’excellence » comme leitmotiv.
 
Né le 25 juin 1993 à Koudougou, ville située à 100 km de la capitale Ouagadougou, au Burkina Faso, Hugues Fabrice entame son cursus scolaire au Groupe Scolaire Espoir Tega Wende où il obtient en 2005, son Certificat d’Etudes Primaires (CEP) en étant classé troisième de la circonscription. Dès la classe de 6e au Collège Lassallien Badenya à Ouagadougou, il se démarque encore par ses excellents résultats scolaires. Toujours classé 1er de sa classe de la 6e à la 3e, il n’avait pas jusque-là encore le sport dans les gênes. Néanmoins, ses résultats hors du commun aux « épreuves d’Education Physique et Sportive » (EPS), une de ses matières favorites, laissent augurer un talent d’athlète à ce jeune natif de la Cité du Cavalier Rouge.
 
Mais l’idée d’une carrière dans le domaine du sport n’effleurait pas encore son jeune esprit : il suivait d’ailleurs assez rarement les émissions de sport à la télévision, d’autant que les personnalités sportives ne suscitaient en lui aucune vocation d’athlète.
A cette période, il n’avait d’yeux que pour ses livres et l’école et était toujours plongé dans la dynamique de l’excellence.
En 2009, il obtient son Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). Il est classé 1er sur le plan national et va intégrer une classe de seconde scientifique au Collège Saint Jean Baptiste de la Salle à Ouagadougou. Son rythme de travail reste le même : il ne néglige aucune matière et ce, dans une saine émulation avec ses autres camarades de classe.
 
Cette année-là (2009), Fabrice intègre l’équipe de football de son établissement, en vue de prendre part aux tournois organisés par l’USSU-BF (Union des Sports Scolaires et Universitaires du Burkina Faso). Ce sont ses qualités plutôt athlétiques que techniques qui joueront en faveur de sa sélection. Il avait une pointe de vitesse incontestable. Même si son équipe est sortie perdante de cette compétition, le jeune athlète, aujourd’hui recordman mondial du triple saut en salle, en garde de bons souvenirs. C’était la première fois qu’il intégrait volontairement une équipe de son établissement. Il va donc prendre goût aux tournois de l’USSU-BF, tout en gardant l’œil sur ses performances scolaires qui vont demeurer les mêmes jusqu’à l’Université, précisément au (Institut d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement) où il va terminer un cycle de licence en génie électrique en étant major de sa promotion. L’un des secrets de Fabrice dans les études c’est qu’il sait optimiser son temps, et pour lui, avoir une base solide de connaissances dans une nouvelle filière d’étude est essentielle pour garder le cap de l’excellence. 
 
Toutes ces performances scolaires et académiques vaudront à Fabrice les grâces de ses géniteurs quant à son désir d’entamer une carrière dans l’athlétisme. Et ce, jusqu’à ce qu’il dépose ses valises en 2016 dans la petite ville de Béthune.

Premiers pas dans l’athlétisme

Fabrice n’était pas forcément prédestiné à l’athlétisme. Il n’avait d’ailleurs pas de modèle au niveau national qui pouvait l’inspirer et le faire sortir de sa zone de confort. Néanmoins, il avait certaines prédispositions en athlétisme. En effet, durant tout son cursus scolaire, l’épreuve d’Education Physique et Sportive n’avait pas de secret pour lui. Puis en classe de 2nde en 2009, il participe aux tournois de l’USSU-BF avec l’équipe de football de son école.

Malgré l’échec, Fabrice rebelote l’année suivante toujours avec son équipe. Finalement, en 2011, aux mêmes tournois de l’USSU-BF Fabrice décide de «cavaler» seul en choisissant l’athlétisme, car son talent au football ne lui permettait pas d’exploser.

Il avait la hargne d’exceller dans un domaine de l’athlétisme, restait à savoir lequel ! Et cette année 2011 était un test pour lui. Il va ainsi sortir gagnant au triple saut, mais battu au sprint principalement par les qui avaient une certaine réputation en athlétisme.
La performance de Fabrice au triple saut ce jour-là laisse de marbre Christian SANOU celui qui va se proposer plus tard d’être son coach au stade du 4 août.
 
Ainsi débute la carrière insoupçonnée de celui qui deviendra en 2021 le recordman du monde du triple saut en salle.

Tournants décisifs

Après la performance de Fabrice aux tournois de l’USSU-BF en 2011, Christian l’appelle afin qu’ils commencent ensemble les entraînements. Mais Fabrice hésite. Pour lui, il avait déjà gagné à l’USSU-BF et cela lui suffisait !
 
En plus, il n’entrevoyait pas ce qu’on pouvait gagner réellement à l’athlétisme. Christian n’arrivait pas non plus à persuader le jeune adolescent à l’époque, même par l’entremise de ses parents. Il n’arrivait pas à donner un exemple d’athlète au Burkina qui avait réussi dans ce domaine. Et l’athlétisme n’était pas forcément la passion première de Fabrice. Le seul argument qui a pu le motiver est qu’il pouvait voyager s’il devenait le meilleur au Burkina. C’était la chiquenaude !
 
Pour quelqu’un qui ne voyageait pas beaucoup, c’était une occasion en or offerte sur plateau ! C’est à partir de ce
moment que Fabrice a compris qu’il faudrait qu’il trouve un moment pour aller au stade du 4 Août s’entraîner.
Il arrive donc le premier jour d’entraînement mû surtout par curiosité. Un soir, alors qu’il venait de finir ses cours au lycée, il se souvient qu’un certain Christian SANOU lui avait tendu une perche. Avec un short, un t-shirt et ses chaussures d’école, il débarque au stade du 4 Août un peu débraillé, sans réelle conviction. On savait que celui-là n’était pas un sportif à vue d’œil.
 
Là, il retrouve certains de ses ‘aînés’. Un, deux tours de terrain ! Fabrice tirait déjà la langue. Néanmoins il était fasciné par la facilité avec laquelle ses futurs.
 
Ensuite, le coach va le tester sur quelques postes de préparations physiques (montées de genoux par exemple). Aucune coordination des mouvements ! C’était l’élément le plus incoordonné de la bande de Christian. C’était vraiment difficile pour Fabrice.
 
Il rentre tout harassé et énervé chez lui à la maison. Il est piqué dans son orgueil. Si les autres ont pu arriver au niveau où ils sont, sûrement que lui aussi peut y arriver et même faire mieux. Il décide ainsi de revenir s’entraîner une deuxième fois, puis une troisième fois.
 
Il était à 12,80m de performance quand il débutait pendant que ses collègues étaient à 14,60m et même plus ! Il était en classe de 1re en 2011. Trois mois plus tard, il va sauter plus de 14m. Il avait tout de suite progressé d’un mètre et demi en si peu de temps. Le meilleur triple sauteur au Burkina était à 15,60m à l’époque.
 
Il lui suffira ensuite d’une année d’entraînement pour battre ce score en 2012, fruit d’efforts acharnés et individuels pendant les vacances de 2011 et 2012, et ce, avec les moyens de bord. Les ambitions de Fabrice changent, il commence à viser le niveau mondial.

Engagement social

Fabrice est parrain d’une association qui aide des jeunes et des enfants à l’accès à la scolarisation et aux besoin primaires (vélo, sacs, fourniture scolaire).


Il s’agit de l’association Zegué-Vendin. Tous les parents qui sont dans l’association en France parraine un ou deux enfants au Burkina Faso. Fabrice contribue à sa manière à réduire la souffrance du monde et est très sensible à ce sujet.

Fabrice associe avec enthousiasme son image aux activités scolaires et sportives au Burkina afin de faire connaître davantage l’athlétisme. Il est aussi ambassadeur du Fonds mondial, organisation qui combat le VIH, la tuberculose et le paludisme dans le monde.